"Ode" osée sur le Bleu qui palpite, et aventures qui y gîtent...
Il était une fois… sur la Terre
B. Baro, jeune, grivois... respirait la misère
Mais homme de vie et cœur de fer
Il résolut de prendre le destin à revers
Loin des sœurs, frères, père et mère
Il prit la vaste, prometteuse mer
Sur lui qu’un pantalon écru
Foulant un teck ô combien brut
Au ciel son vigoureux buste nu
A la pluie qui tombait dru
Un regard ambitieux dans les nues
Il vogua dans l’espérance de quelque valeur d’écus
Vif sur les vergues, les voiles il jongle
Lui, Tarzan dans sa jungle
Sous le charme d’un mélodieux jingle
Sur l’Azur son destin il tringle
Depuis des lustres qu’il bourlingue
A bord d’un rafiau qui cingle
Dans l’Océan majestueux, que les Poètes montent en épingle
Il se sent vivant, car navigant
Il emprunte les routes des aventuriers d’antan
Il rêve de muses, sirènes chantant
L’œil fixe sur le cadran
Soleil levant, Soleil couchant
Vent soufflant, Levant ou Ponant
Présents, absents les Astres étincelants
Le guident vers le Nord, à la suite de son capitaine savant
La fortune qui gouverne et décide
Balance sur l’Intrépide
De l’or à travers les vents humides
Celui légendaire du capitaine Kidd
Ce trésor qui berna et perdit une marée de cupides
Trouvé par chance, lui sourit comme la gloire à Rodrigue dans Le Cid
Derrière un angle, enfoui, près d’un arbre, dans un trou où gisent de séculaires ossements fétides
Un gueux donc devenu fort
Par la puissance insoutenable de l’Or
Voir muer de son monde le décor
Jolies aubaines que confère tel essor
Pourtant affluent inconscience et torts
Car des personnes riches les abords
Le Diable toujours influence du souffle néfaste de son Cor
Lui, retourné à son déplorable pays
Sis aux limites rustiques des taillis
Devant les parents ébahis
Heureusement n’a pas failli
De son tréfonds l’Amour ayant jailli
Comblant toutes les attentes en saillie…
Je lui dis : « Bravo l’Ami »
Me tourne, et me dédie
A chanter la Vie
A chanter la Mer
Mer que beaucoup aimèrent
Mer au gout amer
Mer d’où montent les chimères
Mer de tous ces navires qui cramèrent
Géante mère… ! jusqu'à Toi s'épanchèrent les cendres de Cranmer
Devant Tes arcanes tous se pâmèrent
Des Phéniciens qui de leurs trières ramèrent
Aux Invulnérables qui tous décimèrent
Grande Éternelle, redoutable et suave Mer… !
A Toi, la passion de certains et la frayeur de tous, mortels, créatures éphémères…